Bienvenue sur le site de Eric Villeneuve (écrivain)
Combien d’êtres, sur terre, sont-ils nés en 1959 ?
Tous ceux, sans doute, à qui l’époque correspondait, qu’il s’agisse d’y faire bonne figure, un soir – un soir seulement –, telle une étoile filante, ou de manifester au contraire, de jour comme de nuit, une foi tenace en l’existence…
Une existence toute prête, en l’occurrence, pour les années 60 ! Avec juste un temps d’échauffement préalable, donc.
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Né (à Lyon) le 22 mars 1959, je rentre a priori dans ce cadre.
Et pourtant je ne me considère pas comme un enfant des sixties.
Plutôt comme une personne dont la vie s’est enracinée durant cette période, malgré un handicap certain : une difficulté à s’incarner.
Les années 60, j’aurais pu les traverser comme une étoile filante, en effet… Passer mon tour dès le stade de la couveuse.
Me fendre le crâne, six mois plus tard, en tombant d’une table ou finir noyé, à l’adolescence, dans une piscine anglaise.
Au lieu de quoi un lot complet de carnets et de bulletins atteste d’une scolarité dûment accomplie…
Un mémoire de maîtrise (Fragments ultramarins) et une thèse écrite sous forme de fiction (L’écrivain morticien), de mon passage à l’Université…
Angkor, Chichen Itza et le Machu Picchu, de ma prédilection pour les voyages lointains, les civilisations disparues… Et trois romans publiés, de ma vocation
(présumée) d’écrivain.
Voici même que paraît, après La lune seule – après une longue éclipse –, Aventures dans l’île de Juillet.
Patience.
Patience, à nouveau.
C’est pour aujourd’hui et pour demain.
Octobre 2011 |
Juillet ! Six mois déjà que Nathan Larenbroke, un lycéen anglais en
rupture de ban, voyage autour du monde... Le livre débute alors que
l’adolescent s’apprête à débarquer sur l’île de Pâques (Rapa Nui).
Propos spontanés, notes retouchées, confidences épistolaires et pages de
journal (intime) lui permettront – à lui qui prend la parole, tout à
coup – de rester jusqu’au bout le narrateur des présentes « Aventures »,
malgré la rudesse inopinée du parcours. |
Janvier 1996 |
La destinée du narrateur et héros de ce roman, Samuel, veut qu’il soit
régulièrement frappé d’amnésie. Par chance, après chaque crise, il
découvre un monde nouveau et s’y intègre sans peine. A l’origine,
l’amnésie le retranche d’un passé douloureux (non révélé). Ensuite, elle
lui offre la possibilité de connaître plusieurs existences. On pourrait
dire que Samuel s’incarne et se réincarne sans drame (c’est-à-dire,
sans passer par la mort). Au fond, grâce à cette structure, une
structure légère, l’histoire peut recommencer neuf fois. Et neuf fois
nous sommes plongés dans des mondes qui ont quelque chose de neuf et de
mystérieux, nous assistons à des rencontres proprement inaugurales. Une
étrange lumière baigne ces pages énigmatiques et simples, et claires :
celle d’un commencement du monde. Les histoires s’enchaînent de la manière la plus simple qui soit, jusqu’à ce que, dans l’avant-dernier chapitre, Samuel, dialoguant avec un homme rencontré sur une plage, reconnaisse que seule l’amnésie lui a permis de trouver un équilibre dans l’existence. Il s’avère toutefois qu’il ne peut utiliser ce recours une fois de plus, sous peine de donner un caractère mécanique à son cheminement. L’ultime chapitre est donc comme une quête du salut au sortir des limbes. |
Avril 1987 |
Un être qui se consacre tout entier à sa vocation devient le fil
conducteur de fortunes diverses. Ainsi en va-t-il du morticien, qui vise
toujours un point d’appui très éloigné de lui-même, a priori hors
d’atteinte. |
Sept 1981 |
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